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Un rêve de princesse

par Simon Saada

De l'essence de bois choisie à la recherche de la tonalité parfaite, le savoir, l'habileté et les gestes employés pour la facture d'instruments anciens n'ont pas survécu en Thaïlande grâce à la seule tradition orale. Au début des années 1930, le pouvoir de la Cour royale diminuait, entraînant le déclin des facteurs d'instruments qualifiés. La nouvelle génération entre dans la profession sans avoir acquis les connaissances approfondies qu’elle aurait dû étudier et sans avoir l’expérience d’écoute de sons provenant de bons instruments, bien joués par de grands musiciens. Ils ont appris à fabriquer des instruments de musique avec des machines d'usine bon marché et des coûts de main-d'œuvre très faibles. Il a fallu retrouver, réapprendre, copier ce qui pouvait l'être, et bien souvent réinventer. Fort heureusement, depuis quelques années, les facteurs d'instruments traditionnels sont sollicités par une nouvelle génération de musiciens cherchant à se réapproprier les codes d'une culture musicale qui aurait pu définitivement s'éteindre ; une dynamique largement insufflée par la Princesse Maha Chakri Sirindhorn. Son rêve, celui d'une éducation populaire à la musique thaïlandaise originelle qui deviendrait une norme nationale, favorisant l'élévation de l'homme et l'harmonie de la société, a perduré jusqu'à aujourd'hui, et résonne plus que jamais.

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